Le Soir - May 22, 2024
Venu d’Odessa, ville où, raconte-t-il, « il y a 200 jours de soleil par an », Anatoly Gankevich a eu du mal à s’habituer au climat belge, et particulièrement à la pluie. Il en tire une troublante série de tableaux sur le thème de l’attente. Attente de la fin de l’averse mais aussi, dans sa situation personnelle, attente de retrouver la normalité et la paix dans son pays frappé par la guerre. Inspiré par une estampe japonaise, il livre une série d’images d’autant plus impressionnantes qu’il s’agit en fait d’un travail en mosaïque dont les tesselles sont à la fois les pièces d’un gigantesque puzzle et les gouttes de cette pluie qui tombe sans discontinuer.